- Le Mécanisme COVAX a annoncé la signature d’un contrat d’achat anticipé portant sur 40 millions de doses du vaccin Pfizer-BioNTech ; dès la conclusion des accords d’approvisionnement, le déploiement commencera.
- En outre, le Mécanisme COVAX a annoncé que, l'autorisation d'utilisation d'urgence de l'OMS étant imminente, près de 150 millions de doses du vaccin candidat AstraZeneca/Oxford devraient être disponibles au premier trimestre 2021, via les accords existants avec le Serum Institute of India (SII) et AstraZeneca.
- Le Mécanisme COVAX est donc en bonne voie pour fournir au moins 2 milliards de doses d’ici à la fin de l’année, dont au moins 1,3 milliard de doses à 92 pays et territoires à faible revenu participant au système de garantie du marché (AMC) du COVAX coordonné par Gavi.
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Genève/Oslo 22 janvier 2021 – Le Mécanisme COVAX, initiative mondiale visant à assurer un accès rapide et équitable aux vaccins contre la COVID-19 pour tous les pays, quel que soit leur niveau de revenu, a annoncé aujourd’hui la signature d’un accord d’achat anticipé avec Pfizer portant sur jusqu'à 40 millions de doses du vaccin candidat Pfizer-BioNTech, qui a déjà reçu l'autorisation d'utilisation d'urgence de l’OMS. Dès les accords d'approvisionnement négociés et mis en œuvre, le déploiement commencera.
Afin de s'acquitter de sa mission qui est d’accélérer la mise à disposition des vaccins dans les pays à faible revenu et d’aider à mettre un terme rapide à la phase aiguë de la pandémie de COVID-19, le Mécanisme a également confirmé aujourd’hui qu’il exercerait une option – par le biais d’un accord existant avec le Serum Institute of India (SII) – pour recevoir ses 100 premiers millions de doses du vaccin développé par AstraZeneca/Oxford University et fabriqué par le SII.
Sur ces 100 premiers millions de doses, la majorité devraient être livrées au premier trimestre de l’année, l'autorisation d'utilisation d'urgence de l'OMS étant imminente. Le processus d’examen de l’OMS, qui est actuellement en cours, fait suite à l’approbation par le Drugs Controller General of India (l'organisme national indien de réglementation) pour un usage limité dans les situations d’urgence plus tôt ce mois-ci ; il s'agit d'un aspect essentiel pour s'assurer que la qualité de tout vaccin acheté par le COVAX est pleinement garantie en vue d'un usage international. Selon la dernière mise à jour de l’OMS, une décision concernant ce vaccin candidat est attendue d’ici la mi-février.
Le mécanisme COVAX prévoit également que, par le biais d’un accord existant avec AstraZeneca, au moins 50 millions de doses supplémentaires du vaccin AstraZeneca/Oxford seront disponibles pour livraison aux participants du COVAX au premier trimestre 2021, l'autorisation d'utilisation d’urgence par l’OMS du réseau de fabrication spécifique au COVAX pour ces doses étant imminente. Une décision sur ce vaccin candidat étant également attendue de l’OMS en février.
« Ce jour marque une nouvelle étape importante pour le COVAX : l’approbation réglementaire du vaccin candidat d’AstraZeneca/Oxford et la conclusion de l’accord d’approvisionnement pour le vaccin Pfizer-BioNTech étant imminentes, nous prévoyons de pouvoir commencer les livraisons des vaccins vitaux contre la COVID-19 d’ici la fin février. Ce n’est pas seulement important pour le mécanisme COVAX, c’est aussi un grand pas en avant pour un accès équitable aux vaccins, et un élément essentiel de l’effort mondial pour vaincre cette pandémie. Nous ne serons en sécurité nulle part si nous sommes pas en sécurité partout », a déclaré le Dr Seth Berkley, Directeur exécutif de Gavi, l’Alliance du Vaccin, qui dirige les achats et livraisons pour le Mécanisme COVAX.
Les activités de préparation, conduites par l’OMS, l’UNICEF et Gavi, sont déjà bien avancées pour permettre au Mécanisme COVAX de livrer les vaccins aux pays et territoires pouvant bénéficier de ce soutien par l’intermédiaire de l’AMC, Gavi mettant 150 millions USD à disposition sur ses fonds de base pour apporter un appui initial, à l’effet catalyseur, à la préparation et à la livraison.
« Le déploiement urgent et équitable des vaccins n’est pas seulement un impératif moral, c’est aussi un impératif pour la sécurité sanitaire, un impératif stratégique et économique », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé. « Cet accord avec Pfizer contribuera à permettre au Mécanisme COVAX de sauver des vies, de stabiliser les systèmes de santé et de stimuler la reprise économique mondiale. »
S’appuyant sur les travaux des derniers mois pour soutenir les efforts de préparation des pays, un « portail sur la préparation des pays » sera lancé par l’OMS ce mois-ci, qui permettra aux participants de l’AMC de soumettre des plans nationaux définitifs de déploiement et de vaccination. Il s’agit d’une étape essentielle avant de procéder aux attributions, afin de s’assurer que les doses livrées pourront être efficacement déployées et de déterminer où, le cas échéant, un soutien supplémentaire est nécessaire.
« Ces accords d’achat ouvrent la voie à la mise à disposition de ces vaccins vitaux pour les populations des pays les plus vulnérables », a déclaré la Directrice générale de l’UNICEF, Henrietta Fore. « Mais alors même que nous nous assurons de la disponibilité des vaccins, nous devons également veiller à ce que les pays soient prêts à les recevoir, à les déployer et à leur faire confiance. »
Le Mécanisme COVAX a pour objectif de fournir aux 190 pays et territoires participants une estimation des doses qui seront allouées d’ici la fin du mois. Cette estimation fera office pour les participants d’orientations provisoires grâce auxquelles ils auront à disposition un scénario minimal de planification qui leur permettra de se préparer à l’allocation définitive du nombre de doses que chacun recevra lors des premières distributions de vaccin.
Le point sur l’approvisionnement
Le COVAX a maintenant passé des accords qui lui permettront d’avoir à accès à un peu plus de deux milliards de doses de plusieurs vaccins candidats prometteurs. Les négociations se poursuivent afin d’obtenir des doses supplémentaires dans le cadre des accords de recherche-développement existants passés par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), qui codirige le COVAX, ainsi que grâce à l’évaluation de nouveaux produits aux résultats prometteurs et grâce aux contributions des donateurs.
En s’appuyant sur ces éléments, le COVAX devrait pouvoir fournir aux pays et territoires participants des doses de vaccins sûrs et efficaces à partir du premier trimestre 2021, en quantité suffisante pour protéger les soignants, les autres personnels de première ligne, ainsi que certaines populations à haut risque. L’objectif est de vacciner au moins 20 % de la population de chaque pays ou territoire participant avant la fin de l’année, sauf si un participant demande un pourcentage de doses moins élevé. Avant la fin de l’année 2021, au moins 1,3 milliard de ces doses seront mises à la disposition des 92 pays et territoires remplissant les conditions requises pour participer au système de garantie de marché du COVAX coordonné par Gavi.
Pour atteindre l’objectif, qui est de disposer de deux milliards de vaccins sûrs et efficaces en 2021, le COVAX a établi un portefeuille varié de vaccins candidats, ce qui limite les risques en cas d’échec à l’étape de la mise au point d’un produit, de sa production ou des procédures réglementaires, tout en garantissant la disponibilité de vaccins adaptés à différents contextes et environnements. Les efforts se poursuivront au même rythme afin d’être en mesure de fournir davantage de vaccins utilisables par différentes populations dans différents contextes en 2021 et au-delà.
« À ce jour, les avancées dans la mise au point des vaccins sont extraordinaires, et il ne fait aucun doute que nous sommes maintenant en train de nous doter des outils nécessaires pour mettre un terme à la phase aiguë de la pandémie. Mais, étant donné la vitesse à laquelle cette pandémie continue de faire des ravages, nous ne pouvons pas nous permettre de ralentir nos efforts », a expliqué le Dr Richard Hatchett, Directeur général de la CEPI. « L’émergence de nouveaux variants de la COVID-19 a mis en évidence combien il est important que nous ayons un coup d’avance sur le virus, en continuant à investir dans la recherche-développement sur les vaccins – en particulier dans le domaine des vaccins candidats de nouvelle génération ; nous devons être prêts face aux changements de souche dans les vaccins existants. Cela doit nous permettre de garantir que nous disposerons à long terme des outils nécessaires pour répondre aux besoins de toutes les populations dans tous les pays. »
Note aux rédactions
À propos du COVAX
Le COVAX, qui est le volet vaccins du Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (Accélérateur ACT), est codirigé par la CEPI, Gavi et l’OMS, qui œuvrent en partenariat avec les fabricants de vaccins des pays développés et en développement, ainsi qu’avec l’UNICEF et la Banque mondiale, entre autres. Il s’agit de la seule initiative mondiale qui travaille avec les États et les fabricants pour veiller à ce que les vaccins contre la COVID-19 soient disponibles dans le monde entier, aussi bien dans les pays à revenu élevé que dans les pays à revenu faible.
La CEPI pilote les projets de recherche-développement portant sur les vaccins COVAX et investit dans les travaux de recherche-développement relatifs à différents vaccins prometteurs dans le but de soutenir la mise au point de trois vaccins sûrs et efficaces pouvant être mis à disposition des pays participant au Mécanisme COVAX. Dans ce cadre, la CEPI a obtenu un droit de préemption qui pourrait porter sur plus d’un milliard de doses de différents candidats pour le Mécanisme COVAX, et a fait des investissements stratégiques dans la fabrication des vaccins, notamment en réservant des capacités de production de doses de vaccins COVAX dans un ensemble d’installations et en obtenant des flacons de verre pour deux milliards de doses de vaccin. La CEPI investit également dans la « nouvelle génération » de vaccins candidats, ce qui offrira au monde de nouvelles possibilités de combattre la COVID-19 à l’avenir.
Gavi dirige les activités d’approvisionnement et de livraison pour le COVAX. En outre, l’Alliance coordonne le développement et la mise en œuvre du Mécanisme COVAX et du système de garantie de marché du COVAX et travaille avec l’UNICEF et l’OMS, ses partenaires, ainsi qu’avec les États, sur l’état de préparation des pays et la distribution des vaccins. Le COVAX est le mécanisme mondial de groupement des achats pour les vaccins contre la COVID-19 qui garantira aux 190 pays et territoires participants un accès juste et équitable aux vaccins grâce au cadre d’allocation élaboré par l’OMS. Pour atteindre cet objectif, le mécanisme COVAX mettra en commun le pouvoir d’achat des pays et territoires participants et offrira des garanties de volume portant sur un ensemble de vaccins candidats prometteurs. Le système de garantie de marché du COVAX coordonné par Gavi est le mécanisme de financement qui appuiera la participation au Mécanisme de 92 pays à revenu faible ou intermédiaire, leur permettant d’accéder à des doses de vaccins sûres et efficaces financées par des donateurs. L’UNICEF et l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) seront chargés de coordonner des achats pour le Mécanisme COVAX, et aideront à fournir des vaccins à tous les participants.
L’OMS joue différents rôles au sein du COVAX et soutient notamment, en partenariat avec l’UNICEF, les pays qui se préparent à recevoir et à administrer des vaccins. En outre, elle fournit des orientations normatives en matière de politique, de réglementation, de sécurité, de recherche-développement et d’allocation de ressources relatives à la vaccination, ainsi que des orientations normatives relatives à la préparation des pays et à la distribution. Son Groupe stratégique consultatif d’experts (SAGE) sur la vaccination élabore des recommandations pratiques et fondées sur des données probantes relatives à la vaccination. Par ailleurs, son autorisation d’utilisation d’urgence (protocole EUL) et ses programmes de préqualification permettent de garantir l’uniformité des examens et des autorisations entre les différents États Membres. L’OMS assure la coordination mondiale et le soutien aux États Membres en matière de surveillance de la sécurité vaccinale. Elle a élaboré les profils de produits cibles pour les vaccins contre la COVID-19 et assure la coordination technique de larecherche-développement. Avec les partenaires du COVAX, elle s’attache à mettre au point un régime d’indemnisation hors faute pour traiter les questions d’indemnisation et de responsabilité. Le COVAX est membre de l’Accélérateur ACT, dispositif que l’OMS a lancé avec ses partenaires en 2020.
À propos de Gavi, l’Alliance du Vaccin
Gavi, l’Alliance du Vaccin est un partenariat public-privé qui aide à vacciner la moitié des enfants du monde contre certaines des maladies les plus mortelles. Depuis son lancement en 2000, Gavi a aidé à vacciner une génération entière d’enfants – plus de 822 millions d’enfants – et a permis d’éviter plus de 14 millions de décès, contribuant à diviser par deux la mortalité de l’enfant dans 73 pays à revenu faible. Gavi joue également un rôle majeur dans l’amélioration de la sécurité sanitaire mondiale en soutenant les systèmes de santé et en finançant des stocks mondiaux de vaccins contre la maladie à virus Ebola, le choléra, la méningite et la fièvre jaune. Après deux décennies de progrès, Gavi se concentre désormais sur la protection de la prochaine génération et sur la vaccination des enfants encore laissés pour compte, en recourant à des solutions de financement innovantes et aux toutes dernières technologies, comme les drones et la biométrie, pour sauver des millions de vies, enrayer les flambées épidémiques avant qu’elles ne se propagent et aider les pays à devenir autosuffisants. Pour en savoir plus, consultez le site https://www.gavi.org et retrouvez-nous sur Facebook et sur Twitter.
Gavi rassemble les gouvernements de pays en développement et de pays donateurs, l’Organisation mondiale de la Santé, l’UNICEF, la Banque mondiale, l’industrie des vaccins, des organismes techniques, la société civile, la Fondation Bill et Melinda Gates et d’autres partenaires du secteur privé. Consultez ici la liste complète des gouvernements donateurs et des grandes organisations qui financent les travaux de Gavi.
À propos de la CEPI
La CEPI est un partenariat innovant entre des organisations publiques, privées, philanthropiques et civiles, créé à Davos en 2017, pour développer des vaccins permettant de mettre fin aux épidémies futures. La CEPI a agi au plus vite et en coordination avec l’OMS face à l’émergence de la COVID-19. Elle a instauré onze partenariats pour mettre au point des vaccins contre le nouveau coronavirus. Les programmes font appel à des systèmes d’intervention rapide déjà soutenus par la CEPI ainsi qu’à des partenariats nouveaux.
Avant que la COVID-19 n’apparaisse, les maladies prioritaires de la CEPI étaient les maladies dues au virus Ebola, au virus de Lassa, au coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient, au virus Nipah, la fièvre de la vallée du Rift et le chikungunya. La CEPI a également investi dans des plateformes techniques pouvant être utilisées pour rapidement mettre au point des vaccins et des immunoprophylaxies contre des agents pathogènes inconnus (Maladie X).
À propos de l’OMS
L’Organisation mondiale de la Santé est l’organisme chef de file en matière de santé dans le système des Nations Unies. Fondée en 1948, l’OMS collabore avec 194 États Membres, dans six Régions et dans plus de 150 bureaux, pour promouvoir la santé, préserver la sécurité mondiale et servir les populations vulnérables. Notre objectif pour 2019-2023 est de faire en sorte qu’un milliard de personnes supplémentaires bénéficient de la couverture sanitaire universelle, qu’un milliard de personnes supplémentaires soient mieux protégées face aux situations d’urgence et qu’un milliard de personnes supplémentaires bénéficient d’un meilleur état de santé et d’un plus grand bien-être. Pour obtenir des données actualisées sur la COVID-19 et des conseils de santé publique qui vous aideront à vous protéger contre le coronavirus, consultez le site www.who.int et suivez l’OMS sur Twitter, Facebook, Instagram, LinkedIn, TikTok, Pinterest, Snapchat et YouTube.
À propos de l’Accélérateur ACT
Le Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (Accélérateur ACT) est une nouvelle collaboration mondiale novatrice visant à accélérer la mise au point et la production de produits de diagnostic, de traitements et de vaccins contre la COVID-19 et à en assurer un accès équitable. Il a été créé à la suite d’un appel des dirigeants du G20 en mars puis lancé par l’OMS, la Commission européenne, la France et la Fondation Bill et Melinda Gates en avril 2020.
L’Accélérateur ACT n’est ni un organe décisionnaire ni une nouvelle organisation, mais il vise à accélérer les efforts de collaboration entre les organisations existantes pour mettre fin à la pandémie. Il offre un cadre de collaboration conçu pour réunir autour d’une même table les principaux acteurs, l’objectif étant d’en finir aussi rapidement que possible avec la pandémie en accélérant la mise au point de tests, de traitements et de vaccins, en veillant à leur juste répartition et en renforçant leur livraison, de façon à protéger les systèmes de santé et à redresser à brève échéance les sociétés et les économies. Il s’appuie sur l’expérience de grandes organisations mondiales du domaine de la santé qui s’attaquent aux problèmes sanitaires les plus complexes au monde et qui, en collaborant, sont en mesure d’obtenir de nouveaux résultats plus ambitieux contre la COVID-19. Ses membres s’engagent tous à veiller à ce que chacun ait accès à tous les outils nécessaires pour vaincre la COVID-19 et à travailler en partenariat comme jamais auparavant pour y parvenir.
L’Accélérateur ACT est composé de quatre axes de travail : les produits de diagnostic, les traitements, les vaccins et le renforcement du système de santé. À cet égard, l’accès et l’allocation constituent un domaine d’activité transversal.